David Eddings, Chant 2 de la Belgariade, La Reine des sortilèges, éditions France Loisirs, illustration Didier Graffet
La Reine des Sortilèges
L’auteur
David Carroll Eddings, né le 7 juillet 1931 à Spokane dans l’État de Washington et mort le 2 juin 2009 (à 77 ans) à Carson City dans le Nevada, est un écrivain américain.
Il a écrit de nombreux romans célèbres de fantasy, dans le sous-genre de la High fantasy. Sa femme Leigh Eddings (Judith Leigh Schall) décédée en 2007 à 69 ans, est considérée comme coauteur, non créditée, de nombre de ses romans, et est reconnue comme telle dans ses œuvres les plus récentes.
Déçu par le manque de succès de ses premiers romans, David Eddings est fasciné par un exemplaire du Seigneur des anneaux découvert dans une librairie. Il décide de suivre les traces de Tolkien et de créer son propre univers de fantasy. Il dessine donc la carte du monde dans lequel devra se dérouler sa première saga, La Belgariade.
Aidé par sa femme, il publie en 1982 le premier roman de ce qui ne devait être qu’une trilogie, Le Pion blanc des présages. À cause des règles drastiques de l’édition imposant un maximum de 200 pages par livre, et devant l’impossibilité d’Eddings de se contenter de 600 pages, cette saga initiale sera finalement composée de cinq romans. Il complétera cette saga par La Mallorée en cinq volumes puis des préquelles, Belgarath le Sorcier, et Polgara la Sorcière. (wikipedia).
Quatrième de couverture :
L’univers vacille et Belgarath se hâte : il faut retrouver l’Orbe d’Aldur, le joyau du destin, qui peut sauver les hommes de la colère des dieux. De la brumeuse Arendie à la putride Nyissie, patrie des Hommes-Serpents, Belgarath entraîne Garion sur une route semée d’embûches.
Garion, le petit paysan : est-ce lui l’Enfant de Lumière, le descendant des rois de Riva, l’enfant marqué par les présages pour affronter Torak ?
Mon avis
Dans ce second tome, Garion et ses compagnons, toujours à la poursuite de l’Orbe d’Aldur, continuent leurs route qui les mène en Arendie, puis en Tolnedrie, et finalement en Nyissie.
Au groupe initial (Belgarath, Polgara, Durnik, Garion, Barak, Silk et Hettar) s’ajoutent Lelldorin et Mandoralen, respectivement des Arendais Asturien et Mimbraïque, et Ce’Nedra, une petite princesse tolnedraine ingénue et caractérielle.
Le style
La lecture est toujours aussi agréable et facile, malgré la multitude de noms à retenir. Pour ce tome, il n’y a pas de grand mystère, mais chaque étape du voyage réserve son lot d’embrouilles et d’escarmouches :
- L’Arendie : avec les querelles internes que se livrent les Asturiens et Mimbraïques et les jeux politiques qui en découlent.
- La Tolnedrie : avec les jeux politiques dangereux, le scepticisme de ses habitants et dirigeants quant à l’identité de Belgarath et Polgara, et les risques qu’ils encourent s’ils n’ouvrent pas les yeux.
- La Sylve des Driades : avec les Driades elles-mêmes, un peuple de guerrières impitoyables.
- La Nyissie : avec son climat étouffant, les poisons, et les intrigues de la Reine Salmisra
En bref
Pour moi, le second tome est une transition. Comme je le disais, on ne rencontre pas encore le grand méchant, mais les personnages évitent ses nombreux pièges tout au long du chemin.
On passe un niveau au dessus du tome précédent en s’impliquant un peu plus dans la politique locale des royaumes. Le grand plan se mets en place, les pions avancent des deux côtés : l’Orbe se rapproche de Torak, mais Belgarath prépare la défense.
Garion évolue aussi beaucoup : le voyage le fait grandir. Il prends plus d’initiatives et apprends beaucoup au contact de ses compagnons de route. La loyauté avec Lelldorin, la compassion avec Mandoralen, la patience avec Ce’Nedra. Il est sur la bonne voie mais il reste encore un peu bébé !
Extrait
« — On me dit que cet homme serait Belgarath, fit l’empereur, et cette femme, Polgara la Sorcière. Soyez assez bon, Zereel, pour vérifier leurs dires.
— Belgarath et Polgara ? railla l’homme aux sourcils en broussailles. Assurément, Votre Altesse n’est pas sérieuse. Il n’existe personne de ce nom. Ce sont des êtres mythologiques.
— Vous voyez bien, déclara Ran Borune. Vous n’existez pas. Je tiens cela de la plus haute autorité. Zereel est lui-même sorcier, voyez-vous.
— Vraiment ?
— L’un des meilleurs, assura l’empereur. La plupart de ses trucs ne sont que des tours de passe-passe, bien sûr, puisque, aussi bien, la sorcellerie n’est qu’un simulacre, mais il m’amuse. Et il se prend très au sérieux. Vous pouvez y aller, Zereel. Mais tâchez de ne pas répandre une odeur méphitique, comme bien souvent.
— Ce ne sera pas nécessaire, Votre Altesse, dit platement Zereel. S’ils étaient sorciers, je m’en serais immédiatement aperçu. Nous avons des moyens de communication particuliers, vous savez.
Tante Pol regarda le sorcier, un sourcil légèrement levé.
— Je pense que vous devriez y regarder d’un peu plus près, Zereel, suggéra-t-elle. Il arrive parfois que certaines choses nous échappent.
Elle fit un geste presque imperceptible, et Garion eut l’impression d’entendre un grondement assourdi.
Le sorcier regarda fixement un point dans le vide, juste devant lui, puis les yeux lui sortirent de la tête, son visage devint d’une pâleur mortelle et il se laissa tomber le nez dans l’herbe, comme si ses jambes s’étaient dérobées sous lui.
— Pardonnez-moi, dame Polgara, croassa-t-il, en rampant comme s’il voulait rentrer sous terre. »
Voilà pour le Chant 2 de la Belgariade. Est-ce que vous connaissiez déjà cette série ? Cet auteur ? En tout cas, j’espère que cette plongée dans les royaumes du Ponant vous aura plu ! Je continue ma lecture, donc la fiche du tome 3 arrivera prochainement.
Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour donner votre avis, ou suggérer d’autres livres ou séries de livres !
Merci beaucoup, et à très bientôt !