Après avoir dévoré le tome 1 de Thiziri, j’ai directement enchaîné avec le tome 2 pour connaître le fin mot de l’histoire. Il faut dire que l’histoire m’a tenu en haleine et je me demandais comment toute cette histoire allait se conclure. Alors ? Happy end ? Catastrophe ?
L’autrice
Originaire de Dordogne, Alexiane de Lys publie son premier roman à l’âge de 20 ans. C’est pour distraire sa sœur que cette passionnée de science-fiction et de dystopie s’est essayée à l’écriture. Les ailes d’émeraude a été couronné par le prix de l’Imaginaire France Loisirs – Nouvelles plumes en 2014.

Quatrième de couverture
Astar est mourant.
Après avoir épuisé ses dernières forces pour sauver la forêt-village de l’attaque des zrétos, l’arbre est tombé dans un coma dont il ne se réveillera plus tout seul.
Thiziri doit absolument récupérer son Cœur ou son symbiote mourra, et avec lui, toute la végétation de l’île.
Elle n’a plus d’alternative.
L’heure est venue de confronter les Anciens et de leur reprendre ce qu’ils ont volé.
Mais une menace plus grave encore se profile et la chasseuse albinos va devoir faire un choix qui pourrait coûter la vie à tous ceux qu’elle aime.
Mon avis 🚩spoilers🚩
Le premier tome de la série était centré sur les enjeux personnels de Thiziri. Sa place dans son clan, puis dans celui des ekomers, sa réflexion et son ouverture d’esprit sur la nature qui l’entoure, son nouveau statut et sa relation avec Kaël.
Le second tome, lui, est centré sur les enjeux plus globaux de l’histoire : le conflit entre humains et ekomers, ainsi qu’une menace plus vaste qui pèse sur tout le monde, induite par la santé déclinante d’Astar. La question est alors de savoir si les deux peuples pourront mettre leurs différends de côté pour garantir leur survie à tous. Ou s’il faut supprimer la menace humaine à la racine (sans mauvais jeu de mots).
Le récit est une fois de plus très bien écrit et se lit facilement. L’histoire est palpitante, et j’ai vraiment eu du mal à lâcher mon livre. Je grappillais chaque seconde de disponible pour avancer dans ma lecture.
J’ai vraiment aimé l’évolution des différents personnages et les relations qui se tissent entre eux. Yvann à qui Thiziri apprend à faire confiance, mais dont la loyauté vient à être discutée. Kéméal, l’ennemi juré de Thiziri, à qui elle apprend à pardonner ce qu’il a fait et de qui elle gagne le respect. Sa jedda, qui l’a trahie, mais qu’elle ne peut s’empêcher d’aimer.
Et Kaël. Son siölka.
Ah, mon dieu, je dois dire qu’Alexiane a le don pour faire souffrir ses personnages. Car alors que les ennemis deviennent lovers, les circonstances font qu’ils se retrouvent dans des camps qui les opposent. Alors que Vwaré (et par extension, Kaël) veut supprimer les humains, Thiziri lutte contre l’injustice de cette décision seule, car Astar est dans le comas. Il y a plusieurs plot twists qui m’ont mise en rage, mais Thiziri trouve la force de faire entendre sa voix et découvre que si son symbiote est muet, elle n’est pas seule pour autant.
J’aime particulièrement comment l’héroïne est traitée dans son humanité, avec ses doutes et ses peurs face aux défis idéologiques et politiques qu’elle rencontre. Mais également face à son intimité. Cela passe par des questions simples et pratiques sur les commodités, ou son cycle menstruel. Mais cela aborde aussi des réflexions plus lourdes sur les conséquences de sa relation avec Kaël. Comprendre : une grossesse.
Dans la mer que représente le récit, ce ne sont parfois que des détails. Et je dis parfois, parce que la question de la maternité possède une place importante dans ce tome. On aime ou pas. Mais personnellement, j’ai beaucoup apprécié, car c’est ce qui rend Thiziri tangible.
Conclusion
C’est une nouvelle histoire épique et poignante qu’Alexiane de Lys conclut avec ce second tome de Thiziri. Sa réflexion sur l’équilibre entre l’Homme et la nature est profonde, et lire ces lignes m’a donné envie de trouver, moi aussi, cet équilibre.
Voilà pour le tome 2 de Thiziri. En bref, encore une pépite. Maintenant, il va falloir que je lise le tome compagnon dédié à Kaël, mais celui-ci devra attendre un peu.
Sur ce, je vous dis à très bientôt !